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Crowned Heads Las Calaveras Edición Limitada 2023 LC54

Crowned Heads

Las Calaveras

Edición Limitada 2023 LC54



Las Calaveras


Nous sommes en 2014, quand John Huber décide de fêter ceux qui sont passés de l’autre côté du miroir à sa manière. Mais il veut plus que cela, il veut aussi honorer les amis, la famille et tous ceux qui sont toujours à ses côtés. Et bien évidemment il veut le faire avec un cigare. John n’a pas l’habitude de faire les choses à moitié (déjà quand il était chez CAO, cela lui a pris un an mais il a eu la licence de chez HBO pour commercialiser les cigares Sopranos). Donc vous l’aurez compris, son hommage ne se limite pas au jour des morts version chrétienne mais bien plus et c’est dans la culture mexicaine qu’il va trouver la solution.

J’ouvre une parenthèse, il faut remonter à 1930 pour retrouver avec certitude l’utilisation du terme Calaveras ; on suppose que cela est plus ancien (1912-1913) mais sans preuve écrite de cela. Le titre de Calavera Catrina apparaît quant à lui avec certitude dans l'édition posthume des œuvres de Posada.

Il s’agit d’une tête de mort (calavera) habillée avec goût (catrina) qui nous rappelle que peu importe notre statut, nous sommes tous égaux face à la mort.

De plus, les festivités mexicaines, qui durent trois jours, honorent les morts et servent à offrir des cadeaux aux vivants sous forme de crâne en sucre et/ou le pain des morts : une brioche saupoudrée de sucre, parfois parfumée à la fleur d'oranger ou aux graines de sésame.

John avait trouvé le nom de la gamme de cigare faite spécialement pour cette occasion.

Fin de la parenthèse.



Crowned Heads


Cette année, Media Rueda a mis sur le marché la version 2023 que je vais avoir le plaisir de décortiquer avec vous. Et comme il n’y a pas de hasard, c’est la veille du jour de Samain, quand la porte entre les deux mondes est grande ouverte, que je l’ai fumé pour la première fois.

J’ai une cape Maduro, épaisse, huilée et parsemée de veines qui lui donnent un aspect rustique mais agréable à la vue.



Las Calaveras


Elle est mise en avant avec les deux bagues ; une classique pour la gamme : un cercle surmonté d’une couronne avec EL 2023, Las Calaveras, Estelí, Nicaragua, et la seule chose qui change au fil des années c’est la couleur, cette fois c’est l’orange qui a été retenu.



Crowned Heads


L’autre bague de pied avec des couleurs or et noir reprend le nom de la marque.

Une fois un morceau de la tête décapité, le cigare me donne des saveurs de raisins secs, de poivre blanc, de terre grasse et de cannelle.

L’allumage ne me surprend pas avec sa grosse masse de poivre noir, qui s’estompe après un centimètre de dégustation. Alors que la quantité de poivre revient à la normale, les raisins sont présents avec dans leur sillage, du chocolat noir, de la cannelle, du chêne et même une sensation de musc et de bois de santal.

En progressant dans la dégustation de ma vitole, je me crispe : mince de la vanille ! Heureusement pour moi, elle reste en arrière-plan et ne vient pas gâcher mon plaisir avec cette odeur que je n’apprécie guère.

J’ai un tirage parfait, un flot de fumée assez impressionnant et une belle combustion.

La cendre blanche et compacte colle littéralement au cigare.

Vient maintenant l’acérola, le cuir fraichement tanné et la réglisse, le cèdre et les fruits secs.



Las Calaveras


Damned !! La cendre de ma vitole vire au gris sombre limite noir, un signe de manque d’équilibre ? La réponse est non : simplement il y a dans la combinaison des tabacs une graine cubaine, et c’est la combustion de cette feuille qui donne une cendre plus sombre.

Je continue tranquillement pas vite ma dégustation avec une pensée pour mes ancêtres, et ceux qui me connaissent savent à quel point le tabac fait partie de ma spiritualité de la voie rouge (des Natives Americans).

Mais comme dit l’adage, nous devons tous mourir ; mon cigare vit sa belle mort en me laissant un très petit mégot qui retournera à la Terre Mère.

Les dégustations tests se sont déroulées sur 3 cigares LC54 de 14.28 cm pour un cepo de 54.

Cape : Maduro Aged Connecticut Brodleaf (Nicaragua).

Sous-cape : Esteli (Nicaragua).

Tripe : Nicaragua.

Vous l’aurez compris, il s’agit donc d’un puro nicaraguayen fabriqué dans l’usine My Father pour le compte de Crowned Heads.

En conclusion : voilà un cigare qui m’a nettement mieux captivé que celui de l’an passé ; il a une palette assez riche et il est comme les cigares dernière génération, bon du début à la fin.

J’ai lu plusieurs articles qui le trouvait trop vert, trop humide… Je ne suis pas du tout d’accord avec cela : je le trouve au contraire parfaitement agréable à déguster et sans agressivité.

Je pense que je vais profiter qu’il y en a encore pour m’en procurer, car il y a toujours une bonne occasion pour aller dans le monde des esprits.

Je vous encourage donc à vous rendre rapidement dans une civette qui commercialise ces très bons cigares et vous faire votre propre idée. J’attends vos retours et/ou vos commentaires sous cet article.

Prix au moment de la rédaction de cet article : 17.90€.

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